Covid-19: un certificat sanitaire disponible le 15 juin dans toute l’Union Européenne (Thierry Breton)

PARIS (TICsanté) – Un certificat sanitaire sera disponible dans toute l’Union Européenne (UE) à partir du 15 juin, a indiqué le 28 mars le commissaire européen chargé de l’industrie et pilote d’une « task force » sur la production de vaccins contre le Covid-19, Thierry Breton, lors du Grand jury RTL-Le Figaro-LCI.

Ce certificat « dira si vous avez été vacciné, le type de vaccin que vous avez eu, si vous avez été porteur de la maladie, et si vous avez des anticorps ou pas », et contiendra « le nom, la date de naissance, le numéro de passeport certifié à l’aide d’un QR code », a énuméré Thierry Breton.

Il permettra d’également d’indiquer le résultat de test RT-PCR « pour ceux qui n’auront pas eu le vaccin ni la maladie ».

Son utilisation sera facultative, a précisé le commissaire européen.

Ses applications précises seront fixées par les Etats membres, qui seront chargés de le mettre à la disposition des personnes qui en font la demande.

Il sera disponible sur smartphone ou sur papier.

« Il est très important qu’à partir du moment où nous pourrons être sûrs que chaque Européen qui souhaite se [faire] vacciner aura un accès équitable au vaccin, et ça va arriver dans les deux-trois mois qui viennent, qu’on puisse avoir un mécanisme qui démontre votre état », afin de « retrouver la capacité de vivre ensemble » et de « rouvrir », a argué Thierry Breton, rappelant qu’il est aussi chargé du tourisme.

« On peut le faire uniquement à partir du 15 juin parce qu’on pense qu’il y aura suffisamment de personnes qui auront eu accès » au vaccin.

Les compagnies aériennes pourront ainsi demander le certificat, mais son utilisation restera facultative. « Soit vous avez votre pass, soit on vous demandera de faire un test », a-t-il indiqué.

« Si on veut organiser une manifestation importante, et qu’on vous demande pour pouvoir pénétrer dans un lieu ou dans un autre, de bien vérifier quelle est votre situation [sanitaire]… Ça ne veut pas dire qu’on ne va pas accepter tout le monde, mais pour ceux qui ont déjà l’immunité il n’y a pas de risque, et pour ceux qui n’ont pas été ni vaccinés ni porteurs de la maladie, il y aura la possibilité d’avoir des tests antigènes rapides » sur place, a-t-il ajouté.

Il s’agit de tests salivaires, a-t-il précisé.

« Il n’y aura pas une solution, il y a une palette de solutions à laquelle nous travaillons », a indiqué Thierry Breton.
Interrogé sur d’éventuels risques pour la protection des données, il a indiqué que « les données seront uniquement à la main des Etats membres. Elles figurent sur le certificat et c’est tout ».

Il n’a pas précisé comment le certificat pourrait s’articuler avec les différents systèmes d’information de suivi de l’épidémie.

Le certificat « sera couvert » par le règlement général sur la protection des données (RGPD), a-t-il promis.

« Nous utilisons le terme certificat plutôt que passeport, car [dans le mot passeport] on a l’idée que c’est obligatoire, or le certificat est volontaire », a-t-il déclaré.

En France, le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, et le premier ministre, Jean Castex, ont émis des doutes sur la pertinence d’un tel système, note-t-on.

Une consultation citoyenne menée par le Conseil économique, social et environnemental (Cese) en février et mars a recueilli plus de deux tiers d’opinions « très défavorables » parmi plus de 110.000 réponses.Léo Caravagna
leo.caravagna@apmnews.com

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